Planter 1 Milliard d’arbres en France d’ici à 2032 : Un objectif inspirant !
Lors des annonces d’Emmanuel Macron sur l’écologie faites le 28 janvier, l’objectif de planter 1 milliard d’arbres en France d’ici à 2032 a été évoqué.
C’est une bonne mesure rendue nécéssaire après les destructions massives de massifs forestiers que notre pays a subi en raison des incendies de l’été 2022.
Planter 1 Milliard d’arbres en 10 ans, cela correspond à 100 Millions d’arbres plantés par an pendant 10 ans. Actuellement, 75 Millions d’arbres sont plantés annuellement pour reboiser les forêts Françaises, l’objectif serait donc de planter 25 Millions d’arbres supplémentaires chaque année.
Les forêts françaises contenaient environ 11,5 milliards d’arbres en 2012, selon les données de l’inventaire forestier de l’Institut géographique national en 2012. Planter un milliard d’arbres représente en gros 10 % de renouvellement. Elles couvrent 17,1 millions d’hectares, soit 31 % du territoire.
De nombreuses régions Françaises sont peu boisées actuellement, augmenter le taux de boisement de notre pays est un objectif ambitieux et favorable à la biodiversité comme à la lutte contre le changement climatique car les arbres séquestrent du dioxyde de carbone lors de leur croissance.
Cet objectif présidentiel devrait aboutir à un accroissement de la surface boisée de notre pays et donc à une réduction des surfaces agricoles.
Le corrolaire de cet objectif, si nous souhaitons maintenir notre autonomie alimentaire, sera de maintenir voire d’accroitre la productivité de notre agriculture car Une étude de l’université de Cambridge publiée récemment arrive à la conclusion qu’une agriculture raisonnée à haut rendement est par ailleurs plus favorable pour la biodiversité que l’agriculture biologique.
Un résultat paradoxal ?
Pas vraiment si l’on considère qu’une agriculture à haut rendement permet de maintenir le niveau de production tout en y consacrant moins d’espace, les terres libérées pouvant être rendues à la nature ou plantées d’arbres afin de préserver et de développer la biodiversité tout en séquestrant là aussi du carbone (le bois des arbres est essentiellement constitué de carbone).