Investissons intelligemment : allions digitalisation et aménagement plus équilibré du territoire

La crise du coronavirus a démontré l’importance des outils numériques tels que la vidéoconférence et le télétravail ainsi que celle d’une infrastructure performante. Des investissements coordonnés dans la digitalisation, le développement d’un réseau dense et connecté de petites villes pour éviter de trop recourir aux transports seront non seulement source d’économies mais assureront également l’amélioration de la qualité de vie dans un environnement préservé. Actuellement, en comparaison avec d’autres pays européens, la France est à la traîne en matière de digitalisation. En ce qui concerne la mobilité, notre pays persiste à miser sur l’expansion du trafic et des infrastructures plutôt que de se concentrer sur une gestion intelligente du trafic de manière à en diminuer le volume et la densité. La digitalisation est plus qu’un mot à la mode ; les responsables politiques doivent enfin saisir cette immense opportunité et la promouvoir activement.

Projet d’avenir 16 : Mobilité de demain

La crise de la COVID-19 a démontré de manière nette la charge importante des trajets liés au travail sur notre système de transport. Le télétravail et les vidéoconférences peuvent réduire massivement le trafic quotidien et les coûts économiques et environnementaux qui y sont liés. Un aménagement du territoire plus équilibré permettra de nettement diminuer le besoin de transports. Nous devons repenser nos modèles de travail pour sortir de l’état de saturation des infrastructures de mobilité, actuellement coûteux pour les contribuables et nocif pour l’environnement. Il est également essentiel de réduire le trafic aérien en Europe en investissant dans les trains de nuit et à grande vitesse.

  • Plus de digitalisation, moins de bétonnage : une meilleure gestion de la mobilité peut réduire massivement les pics de trafic. En dehors des mesures techniques dans le domaine de la circulation routière et de la tarification de la mobilité, des horaires de travail plus flexibles et des horaires scolaires adaptés contribueront de manière importante à éviter une expansion inutile de la route et du rail. A tous les niveaux politiques, les élus se doivent de prendre leurs responsabilités. L’utilisation des fonds dans les projets d’infrastructure doit être systématiquement liée à des critères d’évitement du trafic et de lissage des pics d’intensité.
  • Pour éviter le trafic excessif solutions numériques ont fait leurs preuves durant la crise et se sont révélées adaptées pour réduire une partie de notre volume de mobilité tout en améliorant sa qualité. L’administration publique et les universités devraient jouer un rôle de pionnier et rendre le télétravail accessible pour le plus grand nombre.
  • Campagne en faveur du trafic non motorisé : les nouvelles voies expresses pour vélos améliorent la qualité de vie et l’attrait du trafic non motorisé dans les villes, les agglomérations et les zones rurales.
  • Transport durable des voyageurs en Europe : une nouvelle politique de transfert de l’air vers le rail est nécessaire. Il est urgent d’améliorer l’attractivité du réseau européen de trains à grande vitesse, de trains réguliers et de trains de nuit, ainsi que de mettre en place des solutions de réservation simplifiés.

Projet d’avenir 17 : expansion rapide de l’infrastructure numérique

Des réformes législatives sont nécessaires au développement rapide de l’infrastructure numérique, seule à même de poser les bases d’une utilisation efficace des ressources dans les domaines du transport, de l’approvisionnement en énergie et de l’agriculture. Il convient de faire une distinction entre l’infrastructure (publique) et l’exploitation (privée).

 

  • Une infrastructure numérique moderne, qui permettra de maintenir et de créer de la valeur ajoutée et des emplois, passe par le développement du réseau de fibres optiques et de la 5G. Les conditions cadres d’une expansion rapide doivent être édictées sans délai.

 

  • Parallèlement, il est indispensable de supprimer les subventions pour les anciennes technologies pour les reporter sur les nouvelles.

Projet d’avenir 18 : Stratégie informatique et de gestion des données à l’échelle de notre pays

Une stratégie informatique de gestion des données à l’échelle nationale doit cadrer l’utilisation transparente des données.

           

  • Nous nous engageons en faveur de l’utilisation du dossier électronique du patient et d’une infrastructure informatique de santé à l’échelle nationale qui respecte la protection des données (obligation pour tous les prestataires de services et pour les patients d’utiliser le dossier électronique tout en respectant la protection des données).

 

  • Une législation unifiée concernant la gestion des données et une interopérabilité au sein des différentes administration est nécessaire. En ce sens, le développement d’applications isolées doit être évitée.

 

  • La coordination entre les différentes instances politiques doit être grandement améliorée dans le secteur des technologies de l’information. Les régions, les départements, les communes ainsi que les autres entités administratives doivent pouvoir accéder plus facilement aux solutions informatiques des autres acteurs de l’État. Cette facilitation permettra d’accroître l’efficacité et de réaliser des économies d’échelle. Le moyen d’y parvenir est de passer par plus de transparence, et non par une centralisation, qui est de nos jours obsolète. Une telle conception favorisera la libre concurrence et donc la recherche de solutions optimales et innovantes.

 

  • La mise en place d’un accès numérique et sans barrière depuis le domicile des travailleurs concernés par toutes les activités officielles doit être traitée en priorité et dans le respect de la sécurité des informations.
 
 
 
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