Protégeons les ressources naturelles : devenons des pionniers de la protection de l’environnement et de la biodiversité

La France a les capacités d’être un leader de la protection de l’environnement et de la biodiversité au niveau international. L’âge d’or des énergies fossiles appartient au passé. Pour atteindre nos buts, nous devons nous fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 dans notre pays et nous doter d’une assurance qualité pour les compensations effectuées à l’étranger. De plus, nous avons surtout besoin de mesures efficaces et respectant la liberté économique dans toute la sphère d’influence de notre pays. En plus des bâtiments, les domaines du trafic routier, aérien, de l’agriculture et de l’alimentation doivent être pris en main. La loi actuelle sur le CO2, qui est axée sur des objectifs clairs, est un premier pas dans la bonne direction. En revanche, il est évident qu’elle ne va pas assez loin. Un virage écologique est possible et les technologies pour une France durable, renouvelable et climatiquement neutre existent. Une transition énergétique réussie constitue une opportunité pour l’économie et la société.

Projet d’avenir 10 : Développement massif des énergies renouvelables, de l’efficacité et du stockage énergétique

En Europe, la France accuse un retard en ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, même s’il est démontré que ces dernières sont économiquement viables depuis longtemps. De plus, nous gaspillons dans notre pays beaucoup d’énergie, le kilowattheure le plus écologique étant celui qui n’a pas besoin d’être produit. En tant que pays de pointe dans les technologies vertes, nous sommes favorablement placés pour faire avancer la transformation de notre système énergétique et tenir un rôle de premier plan au niveau international. Nous devons passer progressivement des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, et il est déjà clair que le principal pilier de l’approvisionnement énergétique du futur sera l’électricité.

 

  • Écologie au Centre appelle à une suppression rapide des obstacles légaux qui freinent l’augmentation de la production d’énergie domestique durable. Il est urgent d’introduire des redevances de réseau du type « pollueur-payeur » et des procédures d’approbation sans paperasse superflue pour l’installation de centrales photovoltaïques, éoliennes, hydroélectriques ou autres.

 

  •  Nous demandons la mise sur pied d’une stratégie nationale, de court et long terme, visant l’expansion des installations de stockage d’énergie décentralisées. Les batteries, l’hydrogène, le gaz de synthèse et les carburants de synthèse se complètent parfaitement pour améliorer les capacités de stockage et de transport.

 

  • L’efficacité du système sera obtenue par une harmonisation des règlements et par la promotion de réseaux de contrôles intelligents (smart grids). De cette manière, le réseau électrique existant sera mieux utilisé et la production suivra au plus près la consommation. Les excédents d’électricité pourront ainsi être utilisés de manière judicieuse ou reportés grâce au stockage.

 

  • Les mesures d’efficacité énergétique doivent nous permettre de réduire la consommation d’électricité par habitant de notre pays, nous sommes en retard sur ce point par rapport aux pays comparables de l’UE. Des technologies novatrices et disponibles permettent aujourd’hui de réaliser des gains d’efficacité élevés. Un effort doit être fourni dans les meilleurs délais pour ce qui concerne les incitations aux investissements dans l’efficacité énergétique, en particulier dans les périodes où le prix de l’énergie s’avère avantageux.

Projet d’avenir 11 : Chaque bâtiment devient une centrale électrique

Le parc immobilier actuel de la France recèle un énorme potentiel de production et d’économie d’énergie : les rénovations visant les économies d’énergie, l’installation de panneaux solaires sur les toits et les façades ainsi que l’utilisation de véhicules électriques assurent l’autonomie énergétique de nombreux bâtiments.

 

  • L’ajout de valeurs maximales de CO2 dans la loi sur le CO2, améliorera les normes de construction, assurera une meilleure efficacité énergétique et favorisera une production locale d’énergie. Les programmes immobiliers doivent être simplifiés afin que les isolations soient rapidement rénovées et que le remplacement des systèmes de chauffage à combustibles fossiles devienne une réalité.

 

  • Dans le domaine des bâtiments, il est attendu de l’État qu’il soit exemplaire. Les bâtiments publics doivent atteindre la neutralité climatique d’ici 2040 et les investissements nécessaires, en particulier à l’approvisionnement en chaleur renouvelable (réseau de chauffage urbain et local) doivent être effectués immédiatement.

Projet d’avenir 12 : Utiliser le potentiel de l’alimentation végétale

L’alimentation est à l’origine de 20 à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Sans la contribution du secteur alimentaire, les objectifs climatiques ne pourront pas être atteints. Ce que nous mangeons et la manière dont notre nourriture est produite jouent un rôle essentiel pour la santé humaine et la préservation de notre environnement. La production et la consommation de viande nécessitent beaucoup plus de ressources (sol, énergie, eau) et causent beaucoup plus de dommages à l’environnement que les aliments d’origine végétale. Les substituts à la viande d’origine végétale existent aujourd’hui. Cependant, par comparaison avec le domaine de l’immobilier ou celui de la santé, la transition de notre alimentation dans une perspective de durabilité n’est pas suffisamment prise en mains par nos dirigeants. D’un point de vue sanitaire également, la proportion de produits animaux dans notre alimentation est beaucoup trop élevée. Des problèmes tels que la résistance aux antibiotiques due à l’élevage du bétail viennent compléter ce paysage peu réjouissant.

Projet d’avenir 13 : des obligations vertes (« Green Bonds »), pour plus d’investissements écologiques

Si nous voulons atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, des grands projets de transition énergétiques doivent être menés à bien. Les investissements en la matière sont encore trop faibles, en particulier dans les nouvelles technologies qui présentent un risque d’investissement élevé et dont les apports financiers sont à maintenir sur une longue période pour obtenir des résultats.

 

  • La création d’un « Fonds pour le développement durable » cofinancera les investissements nécessaires dans le secteur de l’environnement et mobilisera des ressources financières privées. L’objectif principal du fonds est d’augmenter l’attractivité des investissements pour les investisseurs privés. Les nouvelles technologies de stockage, le développement du kérosène synthétique ou les projets d’investissement visant à préserver la biodiversité pourront, par exemple, être financés par ce fonds.

 

  • Le « Fonds pour le développement durable » doit être d’une gestion indépendante mais sa bonne gestion doit être contrôlée par l’état, il doit être garanti par l’état et être financé principalement par l’émission d’obligations vertes, c’est-à-dire des obligations dont le produit est affecté au fonds. Ce dispositif ouvre ainsi de nouvelles possibilités d’investissement durable pour les investisseurs institutionnels et les petits épargnants.

Projet d’avenir 14 : Renforcer la protection de la biodiversité

 

  • L’agriculture doit être incitée à protéger la biodiversité grâce à une réforme écologique du système des subventions. L’utilisation excessive d’intrants dans l’agriculture, doit impérativement diminuer. Les machines agricoles et plus particulièrement les faucheuses doivent être respectueuses de la vie des insectes, qui sont des éléments essentiels de la biodiversité.

 

  • Les zones peuplées doivent impérativement voir leur biodiversité s’accroître. Des mesures telles que la conception de parcs urbains conçus sur un modèle qui soit le plus proche possible de la nature, le démantèlement des surfaces en béton, le verdissement des toitures et des murs, la plantation d’arbres supplémentaires et la promotion d’enveloppes de bâtiment respectueuses de la vie sauvage avec des installations de nidification pour les oiseaux et les chauves-souris doivent être envisagés.

 

  • Les rénovations des poteaux et lignes électriques dangereux pour les oiseaux doivent être entreprises en coopération avec les opérateurs de réseaux et les compagnies ferroviaires.

 

  • Des mesures sont nécessaires pour éviter que des plantes et des animaux exotiques invasifs ne soient relâchés dans la nature. Les commerces concernés par la vente de ces espèces autorisées doivent respecter l’obligation d’étiqueter les espèces invasives en tant que telles si leur vente n’est pas interdite. Les arbres et arbustes envahissants qui se trouvent sur des parcelles détenues par l’État doivent être remplacés par des espèces indigènes résistantes à la sécheresse.

Projet d’avenir 15 : Moins de déchets, plus de gestion du recyclage

En France, des millions de tonnes de déchets sont produits chaque année. Le secteur de la construction est le plus important en termes de volume. La quantité de déchets ménagers suit, et elle est en constante augmentation. Nous voulons fixer les conditions cadres afin que notre économie évite la production de déchets et tende à devenir une véritable économie circulaire.

 

  • Le système des marchés publics devra donner l’exemple. Les considérations de durabilité et de cycle de vie seront des critères centraux pour toutes les adjudications de marchés publics.

 

  • Nous demandons des incitations supplémentaires afin d’élargir la recherche et les projets phares dans le domaine des substituts biologiques du ciment et des produits pétrochimiques.

 

  • Faisons de la France le leader mondial du recyclage. Écologie au Centre demande la suppression des obstacles légaux ainsi que des conditions cadres claires afin d’augmenter le recyclage et la valorisation des déchets (plastiques, matériaux de construction, etc.).

 

  • Toutes les installations d’incinération des déchets doivent être équipées de nouvelles technologies de captage du CO2.
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