COP 15 Biodiversité : Tout se joue au niveau local !

La COP 15 s’achève sur un accord ambitieux mais non contraignant négocié entre politiciens et bureaucrates. 

L’objectif d’arriver à 30% de la planète sanctuarisé pour protéger la biodiversité est excellent. De nombreuses études démontrent en effet que la méthode la plus efficace pour sauvegarder et accroitre la biodiversité consiste à créer des réserves.

Une étude scientifique publiée récemment dans la revue nature insiste sur l’importance d’une réflexion approfondie sur les pratiques agricoles qui doivent permettre de maintenir la production alimentaire tout en libérant des terres afin de les rendre à la nature.

Malheureusement ce type d’accord « top-down » occulte un point essentiel, rien n’est possible en matière de protection de la biodiversité sans l’implication des populations locales…Et ce que veulent les populations locales, c’est le développement.

Les pays ayant le meilleur score dans l’indice de performance environnementale sont les pays qui sont économiquement développés, ce n’est pas un hasard.

Transférer 30 milliards des pays riches vers les pays pauvres pour créer des réserves (en chassant les habitants au besoin, comme cela s’est déja fait au Congo pour protéger les gorilles) ne fonctionnera pas et n’a jamais fonctionné.

Les seules expériences qui ont fonctionné sont des initiatives locales décidées avec les populations locales et incluant une part de développement économique afin que les populations locales enregistrent un gain.

L’objectif voté lors de la COP 15 est magnifique mais pour l’instant, c’est un objectif « hors sol » qui n’aura aucune chance d’être appliqué si les populations locales ne bénéficient pas de retombées positives sous forme de développement économique.